Je vous invite à prendre de la hauteur face à nos croyances, à la façon dont nous voyons les événements. Cette montée dans notre montgolfière personnelle est une bonne manière de ne pas se laisser embarquer par ce qui nous entoure. C’est une invitation à une vision
systémique du monde.
Il existe en réalité 3 options face au monde, 3 fenêtres, que je vous propose d’explorer :
– Se soumettre aux événements qui se produisent en considérant, a priori, que sa vision des choses n’est pas légitime et, en tout cas, suffisamment forte face à la réalité qui se présente : l’autre, le contexte, la présentation qui est faite des choses est préférable à moi, mon explication, mon interprétation ;
– combattre la réalité systématiquement pour faire, coûte que coûte, coïncider le monde à l’image que l’on s’en fait, en intervenant sur les événements et les personnes directement, à la manière d’un bélier qui use de ses cornes pour s’imposer ;
– prendre du recul face à la situation devant soi en changeant de perspective, de place sur l’échiquier, afin de prendre conscience de ses propres modes de pensée, des émotions qui apparaissent et, in fine, reprendre contact avec sa capacité d’agir en connaissance et en responsabilité
Cette 3ème option permet de comprendre le décalage entre sa vision du monde, qui part de soi, et la réalité extérieure que les autres sont susceptibles de voir.
C’est ce 3ème regard que le coaching propose d’expérimenter pour en devenir un automatisme au quotidien et mettre fin aux 2 autres visions qui induisent soit la soumission (et la frustration qui va avec) soit le combat (et son épuisement sous-jacent).
Notre schéma mental est binaire et nous fait penser qu’il existe une réalité objective, universelle, qui se trouve hors de nous et qui se construit de façon indépendante, et une réalité subjective, résultat de notre interprétation du monde. La vérité est plus complexe car, finalement, il y a autant de réalités, et de vérités, que de personnes sur la Terre. Chacun d’entre nous prend soin de cultiver son image du monde et cherche à l’imposer à celui qui viendrait s’y opposer. C’est une forme de protection de soi, de mise en sécurité de son jardin.
Le conflit vient de cette volonté de suprématie de sa réalité par rapport à celles des autres, en l’érigeant comme une vérité universelle. La réconciliation passe non seulement par la compréhension de la réalité subjective de son interlocuteur (qui n’est ni supérieure ni inférieure à la sienne) mais aussi par la connexion à la réalité objective, qui se trouve au centre.
Vous l’avez donc compris : il est plus important de chercher à comprendre plutôt que de persuader l’autre. C’est la raison pour laquelle Confucius disait “Si l’homme a deux oreilles et une bouche, c’est pour écouter deux fois plus qu’il ne parle. »